Il va sans dire que 1300 km de marche en territoire isolé avec une météo changeante ne s’improvise pas, et nécessite un minimum de préparation. Dans cet article, je vais m’efforcer de résumer les étapes de préparation, ce qui pourra permettre d’aide à d’autres randonneurs Te Araora (bien évidemment, pour arriver à ce résultat, j’ai eu besoin moi même de consulter des dizaines de sites, de poser des questions à de nombreux randonneurs chevronnés).
Dans un premier temps, je vais détailler le contenu de mon inventaire, en expliquant la raison de tel ou tel choix. Je vais dans un second temps présenter le trail en lui-même, avec les temps indicatifs que je compte faire pour tel ou tel partie, suivant la difficulté du chemin. Ensuite, une petite partie sur la nourriture, parce que la bouffe, c’est important ! Enfin, je vais parler de la logistique, que ce soit de l’envoie de matériel ou de nourriture.

Inventaire

Pensant initialement voyager avec un sac de plus de 15kg sur le dos (hors eau et nourriture), j’ai finalement vite changé mes objectifs après quelques discussions avec d’autres randonneurs de Te Araroa qui ne voyageaient qu’avec un sac d’à peine 10 kg (hors eau et nourriture). Je n’arriverai malheureusement pas à ce poids, puisque mon sac à vide est assez lourd (2,28 kg) et que je n’ai personne avec qui partager le poids de ma tente (1,82 kg). Néanmoins, tout mis bout à bout, j’ai réussi à tout compresser en moins de 12 kg. Réduire le poids a pour intérêt d’augmenter les distances journalières, de réduire le risque de déchirer le sac (mon sac a déjà une fragilité en plus, je ne veux pas tenter le diable…), et de réduire le risque de blessure grave lors d’une chute.

Edit : A noter que certains randonneurs, les "ultra-lights", arrivent à réduire le poids à 4kg, parfois moins. Ces gens mettent une croix sur toute notion de confort et d'hygiène. Même si mon dos me faisait mal durant les premières journées à cause du poids que je portais, je suis bien content d'avoir opté pour cette solution un peu plus "confort" que d'autres !


- Contenants (total sur le dos : 2 627g)



La meilleure option aurait sans doute été de changer mon sac pour en acheter un autre, mais les prix ici sont exorbitants, donc j’ai préféré garder mon sac, bien qu’un peu trop lourd… J’ai donc un gros sac North Face de 60 + 15 litres, que je ne tiens pas dans mon cœur (très peu compartimenté) mais qui a l’intérêt d’être increvable.
Avec le sac vient une couverture de pluie.
Un sac étanche acheté ici va me permettre de m’assurer que ni mes vêtements du soir, ni mon sac de couchage ne soient mouillés.


Edit : Mon vieux sac à dos a finalement craqué sur le trail, j'ai du m'en acheté un autre. J'ai opté pour un sac à dos Osprey 65 litres, et suis 100% satisfait de cet achat : super maintient au niveau du dos, bien compartimenté, avec une garantie à vis sur le produit. C'est d'ailleurs le sac choisi par la plupart des randonneurs du TA !


- Couchage (total sur le dos : 2 692g)



Pour la plupart de mes nuits, je devrais dormir en "hut". Mais il me faut malgré tout prendre une tente en plus : on ne sait jamais si jamais la météo tourne mal et que je dois m’abriter en hâte, ou alors si jamais la hut est pleine… Un modèle plus léger du genre tarp-tente aurait été plus judicieux, mais j’ai dépensé largement assez de budget en matériel pour me payer ce luxe. Je garde donc ma tente ultra-light qui tient la route, de marque Vaude, 1,8kg.
Puisque je ne dormirai presque jamais dans ma tente, je ne m’encombre pas d’un matelas. J’ai du acheter un sac de couchage sur place (heureusement, je n’ai eu à débourser que 130€ grâce aux soldes), bien plus chaud que le petit confort 15°C avec lequel j’ai fait mes premiers jours en Nouvelle Zélande ! Mon nouveau sac de couchage ultra light pèse moins d’un kilogramme, et est confortable pour des températures proches de 0°C.
Habituellement, un dessous de sac est conseillé pour éviter de salir le sac de couchage… J’ai décidé de faire l’impasse là dessus, allégeant ainsi mon sac de 250g. Ma doudoune fera parfaitement l’affaire comme oreiller.



- Vêtements (total sur le dos : 2 916g)



Parlons tout d’abord des vêtements. Oui, je sais, je vais sentir mauvais, mais bon, c’est la vie ! La première semaine sera certainement la plus difficile, après je serai habitué à vivre dans ma crasse !

Niveau sous-vêtements, j’ai pris 3 caleçons et 3 paires de chaussettes, tous en mérinos (apparemment ça sens moins mauvais, c’est chaud, et naturellement anti-bactérien). Normalement 2 ensembles devraient suffire (un pour marcher qui pue tout le temps, un pour la nuit) mais j’ai décidé de prendre un 3ème ensemble au cas où…
Niveau T-Shirt, seulement 2 T-Shirt en mérinos : un pour marcher et un pour la nuit. Côté pantalon, un pantalon réversible, le grand classique de décathlon (ah, qu’est-ce que décath me manque ici!) Pour le chaud, j’ai une doudoune (qu’il faudra toujours protéger de la pluie...) et un ensemble thermique long haut et bas. J’ai également une paire de gants légers et un buff en mérinos (sur la photo il y a une écharpe, mais finalement j'ai décidé de l'échanger contre un buff, cela me semblait plus approprié pour éviter le mal de tête lié au vent froid, et pour réchauffer la tête lors de les nuits froides). Pour la pluie, j’ai un pantalon haut de gamme complètement étanche, et une veste haut de gamme ultra légère très étanche également. J’ai du acheter ce matériel ici, ce qui m’a coûté une petite fortune (350€, bien que soldé à 40%).
Une petite casquette pour protéger du soleil (qui tabasse ici, bien plus encore qu’en Asie).
Enfin, pour les chaussures, j’aurai 2 paires de chaussures : une pour marcher, et une le soir pour m’aérer les pieds. Pour la marche, j’ai opté pour une paire de chaussure montante de la marque Salewa (modèle MTN Trainer Mid Goretex) qui semble être le choix de la plupart des randonneurs de Te Araroa de par ses propriétés waterproof, son bon grip et sa faculté à sécher rapidement. C’est la paire de chaussure la plus chère que j’ai portée de ma vie. Pour les chaussures d’intérieur et de soir, j'ai finalement troqué mes sandales décathlon pour des crocks, encore plus légères de près de 200g.



Edit : 3 caleçons merino, c'est un de trop. Côté chaussettes, j'ai finalement opté pour une paire de sous-chaussette en mérino en plus de ma grosse paire, cela a mis définitivement fin à mes problèmes d'ampoules ! J'ai détruit 4 paires de chaussettes sur le trail, j'ai du en racheter en chemin... Le pantalon réversible ne m'a servi qu'en mode "short" finalement, et je l'ai porté tous les jours de mon trail. Le pantalon de pluie est un luxe non nécessaire qui ne m'a servi que 2 fois (bon, j'ai eu de la chance avec le temps, c'est vrai...). Tout le reste de mon inventaire était parfait je pense :).

- Electronique (total sur le dos : 566g)



Mon vieux smartphone pas très smart acheté dans la rue à Taiwan. A peu prêt fonctionnel, mais la batterie fonctionne de manière totalement aléatoire, je ne peux pas m'appuyer dessus... Enfin, de toute façon, je n'aurai pas beaucoup de réseau sur mon parcours ! Je ne m'en servirai que quand je passerai des nuits en camping ou en gite, pour donner quelques coups de fil.
2 cables USB. Pourquoi 2 ? Parce que mon téléphone est assez tatillon sur la qualité des cables, et il m'est déjà arrivé que du jour au lendemain, il refuse de fonctionner sur un cable...
Une prise adaptateur, parce que ça serait bien trop simple si tout le monde avait les mêmes prises !
Une batterie externe en cas de détresse.
Une caméra GoPro Hero 4 pour les rushs vidéo et les photos, + batterie de secours, + cable de chargement.



- Hygiène (total sur le dos : 418g)



Juste le nécessaire ici : une brosse à dent, un dentifrice, un petit gel douche/shampoing biodégradable que je peux utiliser pour faire ma lessive, et l’habituelle serviette microfibre. Ne pas oublier bien sûr le PQ, dans son emballage anti-humidité !



- Cuisine (total sur le dos : 844g)



Un réchaud à gaz acheté il y a un moment au vieux campeur.
Une popote légère de 0,9 litre, allant avec une popote plus petite encore qui peut servir de tasse. Je crains que ça soit un peu petit pour me nourrir, mais le modèle plus grand est vraiment trop grand, donc je vais me satisfaire de ça…
Une bouteille de gaz de 200g que je devrai changer à des endroits stratégiques. Une règle simple dit que 20g de gaz sont nécessaires par jour pour une personne, ce qui devrait me donner une autonomie de 10 jours.
Une spork (cuillère-fourchette, "spoon – fork") en alliage ultra léger, achetée sur place.
Sur la photo il y a également un couteau, mais j’ai finalement fait le choix de prendre un couteau suisse à la place, qui a une lame plus solide.
Un briquet pour allumer le réchaud.



- Pharmacie (total sur le dos : 614g)



Une couverture de survis en cas de gros pépin.
Un ensemble de pansements comprenant : des pansements ampoules, des pansements standards, des compresses, du ruban adhésif, et des steri-strips.
50 comprimés micropure pour purifier l’eau en cas de doute.
De la crème Nok pour éviter les ampoules aux pieds (à me mettre chaque matin)
Un pot de crème à base de manuka à me mettre le soir pour nourrir la peau de mes pieds (oui je sais, ça fait assez princesse ! Mais si je ne fais pas ça, mes pieds risquent fort de pourrir...).
De la crème solaire indice 50+ (le soleil tabasse ici !)
De la sporténine pour les fatigues musculaires et les crampes, et un boost de vitamine C.
Des échantillons d’huile de massage à l’arnica en cas de douleur.
Du désinfectant.
Un baume à lèvre pour le froid.
Des dolipranes en cas de fièvre ou pour faire baisser la douleur.
Sur la photo il y a aussi une paire de ciseau et une pince à épiler, mais j’ai finalement pris un couteau suisse qui rempli ces fonctionnalités.
Beaucoup de randonneurs prennent du répulsif insecte (les sand flies sont une horreur que vous n’imaginez pas!) mais bon, je vais le tenter sans. Je vais juste éviter de me balader pied nu !



Edit : A ajouter à cette liste : des anti-inflammatoires ! La quasi-totalité des randonneurs que j'ai croisés (moi compris) ont eu des problèmes d'inflammation tendineuse aux chevilles.

- Autre (total sur le dos : 1123g)



Le total de poids est légèrement sur-estimé, puisque je ne porterai jamais l’intégralité de mes cartes : je me les enverrai par colis. Je n’aurai jamais plus de 20 pages de carte.
Un block note pour tenir un petit journal, pour consulter mes notes de planification, et pour noter d’éventuelles autres informations utiles (je ne peux pas compter sur la batterie de mon téléphone acheté dans la rue à Taiwan!). Trois stylos pour prendre des notes (je préfère en avoir plusieurs si jamais l’un d’eux ne fonctionne plus).
Une lampe frontale (de mauvaise qualité malheureusement, acheté en Malaisie, mais ça devrait faire l’affaire…), avec 2 piles de rechange.
Une lampe à rechargement USB, batterie 100h, acheté sur place, pour donner un peu de lumière dans les huts.
Une boussole hémisphère sud.
Mon portefeuille, avec carte de crédit, pas mal de liquide (dans les montagnes, pas souvent de lecteur de cartes!), et 2-3 bricoles. Je prend également mon permis de conduire et mon passeport.
Un bon bouquin pour me détendre le soir, ou passer le temps si je reste bloqué dans une hut à cause du mauvais temps. Bouquin de l’aventurier Sylvain Tesson "on a roulé sur la terre".
Un PLB (Personal Locator Beacon). Bon alors là, j’ai pas mal hésiter je dois avouer… Beaucoup d’avis contradictoire, avec des vendeurs qui me disaient que je pouvais le tenter sans, et des randonneurs Te Araroa qui m’ont passé un savon en me disant que j’étais un imbécile de partir sans… Finalement, chose qui ne m’est pas normalement coutume, j’ai opté pour l’option sécurité et je me suis offert ce petit bijoux technologique. Il y aura de nombreux jours où je serai privé totalement de couverture téléphonique, ce PLB me permettra d’appeler des secours depuis n’importe quel endroit, et avoir un hélicoptère dans la demi-heure pour me sortir de la merde. Pas mal finalement pour le prix que j’ai payé ! (250€).
Un lacet de rechange, on ne sait jamais sur ces distances !
Une paire de lunettes de soleil.



Planification de route




Voilà le planning prévisionnel que je vais essayer de tenir pendant ma marche, mais qui sera très certainement sujet à des fluctuations, dues à la météo, à ma forme physique, aux opportunités que je déciderai de prendre sur le chemin.

Phase 1 – Queen Charlotte track, 85 km, ravitaillement depuis Picton

Jour 1 : Ferry, puis marche jusqu’au camping Camp Bay (25km)
Jour 2 : Camping Mistletoe (30km)
Jour 3 : Camping Havelock (30km)

Phase 2 – Richmond Range, 157km, ravitaillement depuis Havelock

Jour 4 : Captains Creek Hut (42km)
Jour 5 : Browning Hut (20km)
Jour 6 : Salty Hut (14km)
Jour 7 : Mount Rintoul Hut (14km)
Jour 8 : Mid Wairoa Hut (15km)
Jour 9 : Porters Creek Hut (25km)
Jour 10 : Travers Sabine Lodge (27km)

Phase 3 – Nelson Lakes, 116km, ravitaillement à Travers Sabine Lodge (Colis 1)

Jour 11 : John Tait Hut (25km)
Jour 12 : Blue Lake Hut (21km)
Jour 13 : Caroline Creek Hut (13km)
Jour 14 : Anne Hut (29km)
Jour 15 : Boyle River Education Center (28km)

Phase 4 : Lake Sumner, 99km, ravitaillement à Boyle River Education Center (Colis 2)

Jour 16 : Hope Halfway Hut (18km)
Jour 17 : Camerons Hut (28km)
Jour 18 : Camping sauvage (environ 25km)
Jour 19 : The Mountain House (environ 28km)

Phase 5 : Arthur’s Pass, 77km, ravitaillement à The Mountain House (Colis 3)

Jour 20 : Hamilton Hut (32km)
Jour 21 : Camping sauvage (environ 35km)
Jour 22 : Methven (environ 10km puis stop jusqu’à Methven)

Phase 6 : Vers lac Tekapo, 152km, ravitaillement à Methven

Jour 23 : Double Hut (camion de post puis 35km)
Jour 24 : Camping sauvage (environ 35km)
Jour 25 : Crocked Spur Hut (environ 20km) – faire du stop si le niveau de l’eau est trop haut.
Jour 26 : Camp Stream Hut (30km)
Jour 27 : Camping sauvage à Lake Tekapo (32km)

Phase 7 : Lake Tekapo-Twizel, 57km, ravitaillement à Lake Tekapo

Jour 28 : Camping sauvage (environ 30km)
Jour 29 : Twizel (environ 27km)

Phase 8 : Twizel-Wanaka, 140km, ravitaillement à Twizel

Jour 30 : Jour off à Twizel
Jour 31 : Camping sauvage (33km)
Jour 32 : Camping sauvage (25km)
Jour 33 : Stodys Hut (37km)
Jour 34 : Wanaka (45km)

Phase 9 : Wanaka-Queenstone, 90km, ravitaillement à Wanaka

Jour 35 : Jour off à Wanaka
Jour 36 : Fern Burn Hut (25km)
Jour 37 : Camping Macetown (26km)
Jour 38 : Queenstone (40km)

Phase 10 : Sud de Queenstone, 69km, ravitaillement à Queenstone

Jour 39 : Greenstone Hut (bus ou stop puis 14km)
Jour 40 : Careys Hut (28km)
Jour 41 : Kiwi Burn Hut (27km)
Jour 42 : Te Anau (30km + stop jusqu’à Te Anau)

Phase 11 : Takitimu Forest, puis fin, environ 230km, ravitaillement à Te Anau, Riverton et Invercargill

Jour 43 : Aparima Hut (stop + 22km)
Jour 44 : Bitchwood Station (40km)
4 jours après, je suis à Bluff… C’est l’idée, ça m’étonnerait que j’arrive à suivre le planning jusque là !

Edit : Plannifier trop au jour le jour n'est pas une bonne option pour une longue marche comme celle-ci où la météo, les blessures, et les rencontres humaines peuvent influer beaucoup ! J'ai mis 10 jours de plus que mon planning initiale, et depuis le jour où j'ai cessé de suivre mon planning initiale, j'ai bien plus profité de mon aventure.

Nourriture


Pas mal de recherches sur le sujet, et j’ai finalement trouvé un "menu" qui tenait la route, respectant les contraintes : pas de déchets, léger, riche en protéine, riche en calorie, un minimum varié.

Pour le petit déjeuner, du chocolat en poudre (20g) avec un peu de cannelle pour le sucré. La plupart des gens utilisent du café, mais je vais essayer sans ! Avec cela, un gros porridge amélioré, à base d’avoine pour caler (100g), de graines de chia pour les protéines (20g), de mix cranberry-amandes-noix de cajou pour le goût et l’énergie (40g), de lait de coco à base de lait en poudre pour le goût (20g), et un peu de cannelle pour sucrer le tout. Total pour ce petit déjeuner de champion : environ 200g.

Je ne compte pas vraiment faire de pause déjeuner : je mangerai des snacks au long de la journée pour éviter de refroidir les muscles. Pour cela, j’aurai toujours mon mix cranberry-amandes-noix (100g), et du beurre de cacahuète (45g) sur des tortillas (50g). Tortillas au lieu du pain parce que ça se conserve bien mieux, ça ne s’écrase pas, et ça ne prend pas de place. Le beurre de cacahuète est l’ingrédient miracle pour la randonnée : plus de protéine que dans le poulet, une quantité de calorie et de graisses imbattable, petit, compact… Total pour ces snacks : environ 200g

Niveau repas du soir, j’alternerai entre 3 repas principaux :
Un dahl de lentilles, à base de lentilles corail (150g), de carotte (100g), de lait de coco (50g), et d’un mix d’épices curry-paprika (15g).
Un couscous à base de semoule (150g), d’un mélange d’épices herbes de Provence-paprika (15g), avec au choix des raisins secs (50g) ou un poivron (150g) suivant ce que je peux trouver.
Des pâtes assaisonnées, à base de spaghettis (250g), de cubor, avec au choix des champignons déshydratés (50g) ou du pesto suivant si je me trouve sur un lieu de réception d’une parcelle ou pas. Pour chacun de ces 3 repas, on arrive à un total d’environ 300g.

Cela fait un total de 700g par jour. A cela s’ajoutera quelques œufs durs (que je m’enverrai), du humus et des fruits (kiwis / pommes) quand je trouverai une superette. Pour assaisonner, j’aurai du sel et du poivre, ainsi que de la sauce Maggi. J’utilise des tubes à échantillon pour stocker ces condiments : un pour mix sel-poivre, un pour sauce Maggi, un pour mix curry-paprika, un pour mix paprika-herbe de Provence, et un dernier pour cannelle.
Pour être sûr de ne pas avoir de carence, je prendrai en complément une pilule par jour de complément alimentaires (mon menu est plutôt équilibré, mais il manque néanmoins de légumes…).

Edit : Les menus ci-dessus ont un très bon rapport calorie/poids, c'est bien pour commencer la marche afin de soulager un peu le dos. Une fois les muscles du dos formés, porter quelques kilogrammes supplémentaires pour avoir une nourriture plus saine, variée et de meilleure goût est à envisager. Côté matin, j'ai pas mal modifié mon porridge en ajoutant du chocolat fondu, des bananes (ou pommes), du sucre et de la confiture. Pour ce qui est du midi, j'en ai eu par dessus la tête du peanut butter au bout d'un moment, j'ai d'abord ajouté de la confiture pour que cela paraisse moins sec, puis j'ai complètement retiré le peanut butter de mon alimentation et me faisais des wraps de légumes à base de carottes, poivrons, oignons de printemps, concentré de tomate et origan. Je n'ai pas changé grand chose à mes repas du soir, j'ai juste ajouté quelques petits poids deshydratés (trouvables dans tous les supermarchés ici) et me suis mis à acheter des repas tout-fait rissoto peu chers et vraiment pas mauvais (juste un peu plus long à cuisiner). Finalement, je n'ai pris les pilules de complément alimentaires qu'au début de la marche, puisque mon alimentation était finalement assez équilibrée.
Important à garder en tête concernant la nourriture : notre corps réagit avec un petit délais face à l'importante demande énergétique à laquelle il est soumis. Pendant la première semaine, je ne mangeais pas plus que d'habitude (j'ai même du jeter de la nourriture parce que je n'arrivais pas à tout manger), alors que passé le 7ème jour, je me suis mis à manger des quantités délirantes.

Ravitaillement


Comme indiqué dans la partie décrivant les étapes, je vais devoir m’envoyer 3 colis sur le début de mon parcours : un juste après les Richmond Ranges, un à Boyle River, et un dernier à Arthur’s pass, à chaque fois dans des gîtes habitués à offrir ce genre de service pour les randonneurs de Te Araroa. Je me réserve un "festin" à chaque réception de colis, c’est bon pour le moral !

Colis de Travers Sabine Lodge (après les Richmond Ranges)

- Cartes de 88 à 93 (3 pages)
- Une recharge de 200g de gaz
- Festin : 1 bière, 2 pommes, 1 oignon, du pesto, 2 œufs durs, 250g de pâtes
- Recharge dahl : 300g de lentilles, 2 carottes, 30g mélange épices
- Recharge couscous : 300g de semoule, 100g de raisin sec, 30g mélange épices
- Recharge porridge :100g de graines de chia, 500g d’avoine
- 10 tortillas
- Un pot de peanut butter
- 200g de lait de coco
- 700g d’energy mix
- 1 tube de dentifrice
- 30g de cannelle
- 200g de chocolat poudre
- recharge sauce Maggi

Colis de Boyle River Education Center

- Cartes de 94 à 99 (3 pages)
- Festin : 1 bière, 2 pommes, 1 oignon, du pesto rosso, 2 œufs durs
- Recharge dahl : 300g de lentilles, 2 carottes, 30g mélange épices
- Recharge pâtes : 500g de spaghettis, 1 cubor, 50g champignon déshydratés
- Recharge porridge : 80g de graines de chia, 400g d’avoine
- 6 tortillas
- Un pot de peanut butter
- 180g de lait de coco
- 560g d’energy mix
- 30g de sel-poivre

Colis de The Mountain House (Arthur’s pass)

- Cartes de 100 à 141 (20 pages)
- Une recharge de 200g de gaz
- Festin : 1 bière, sauce pesto
- Recharge couscous : 300g de semoule, 100g de raisin sec, 30g d’épices
- Recharge pâtes : 500g de spaghettis, 50g de champignon déshydratés
- Recharge de porridge : 60g de graines de chia, 300g d’avoine
- 60g de lait de coco
- 320g d’energy mix
- 1 rouleau de PQ
- recharge cannelle (30g)

Sac initial :

- Assez de porridge pour les 9 premiers jours (le premier jour, snacks sur le bateau) : 180g de chia, 900kg d’avoine
- Assez d’energy mix pour les 10 premiers jours : 1,4kg
- Assez de lait de coco pour les 10 premiers jours : 300g
- Ingrédients dahl : 300g de lentilles, 1 carotte (la seconde est à acheter à Havelock), 30g épices
- Ingrédients couscous : 150g de semoule (achat de 500g sur Havelock), 250g de raisin, 1 poivron, 30g épices
- Ingrédients pâtes : 50g de champignons déshydratés (le reste sera à acheter à Havelock)
- Assez de chocolat en poudre pour les 10 premiers jours : 200g.
- 1 pot de peanut butter
- Produits frais pour snacks : 2 kiwis, 1 avocat, 1 ou 2 œuf(s) dur(s), humus
- 1 pain
- Condiments : 30g de sel/poivre, 30g de cannelle, 50ml de sauce Maggi

A acheter sur Havelock :

- Recharge couscous : 500g de semoule, 1 poivron
- Recharge pâtes : 1kg de spaghettis, 1 pot de sauce tomate (à faire sur place)
- 6-10 tortillas
- Produits frais : 2 pommes (à consommer sur place), 1 avocat (pour le premier jour)

Je ne planifie pas la nourriture au de-las de Methven, beaucoup de choses peuvent se passer d’ici là !


Voilà, je pense que c’est à peu près tout… Cette préparation m’a pris beaucoup plus de temps que prévu. A J-15, je suis plus prêt que jamais, très impatient et en même temps terrifié de ce qui m’attend. J’espère arriver jusqu’au bout, mais nous ne pouvons jamais être sûr de la réussite d’un projet comme celui-ci : c’est ce qui le rend aussi intéressant ! Mon billet de ferry pour le début de la marche est déjà pris : je commencerai le 2 février !